Formation en Ile de France et Normandie
Ce sont 11 agriculteurs du groupe lait et de la commission développement qui sont allés, grâce à la Chambre d’Agriculture, les 12 et 13 novembre dernier en Ile-de-France et Normandie pour visiter des élevages laitiers.
Objectifs : Découvrir le fonctionnement des troupeaux dans un contexte différents : recherche, innovations, gestion.
Ferme de Grignon plaine de Versailles
Attachée à l’école d’ingénieurs agro Paris tech, elle possède 200 vaches laitières, 600 brebis, 400 ha de cultures dont 200 pour les fourrages et une laiterie. Elle est menée par une trentaine de salariés. C’est avant tout une ferme expérimentale en recherche appliquée : test d’aliments du bétail ….
Ce qu’ils ont vu : les essais de systèmes culturaux, les tests pour analyser les rejets de méthane des vaches, la laiterie qui transforme le lait en yaourt, la bergerie en cours d’agnelage, la méthanisation


Ferme hectar vallée de Chevreuse
La ferme se veut un campus (le plus grand d’Europe) formateur de futurs chefs d’exploitation intégrant les techniques du futur. Sur plus de 300 ha, ils expérimentent des ateliers de production à valeur ajoutée en agriculture régénératrice, innove par de nouveaux modes d’organisations du travail et teste des solutions technologiques. Elle est aussi un lieu d’accueil : visites scolaires, startup, événementiel.
L’exploitation est en agriculture biologique.120 ha ont été remis en herbe pour nourrir une quarantaine de vaches, le solde est en culture géré par entreprise.
Ce qu’ils ont vu : Une organisation du travail avec la volonté que les salariés fassent strictement leurs 35 h : monotraite, plein air intégral, peu de récoltes de fourrages, pas d’achat extérieurs, productivité très faible. La transformation de l’intégralité en yaourt, la gestion des cultures avec un contrat de garantie de marge, l’organisation du travail avec des méthodes de management d’entreprises, un outil IA pour faciliter le suivi des ateliers.
Un regret : peu d’innovations technologiques en élevage



Station Inrae du pin aux haras dans l’Orne
Le Pin est une unité expérimentale de référence pour les mesures sur bovins laitiers et sur le pâturage. Il possède un volet sur la génétique des vaches laitières (c’est eux qui ont crée la génomie) et un sur la conduite des élevages en systèmes herbagers.
Le troupeau est composé de plus de 200 vaches. Un bonne soixantaine sur l’expérimentation génétique (race holstein) et 150 sur la gestion du pâturage (1/3 holsteins, 1/3 normandes, 1/3 jersiaises). Cette expérimentation grand format cherche à apporter un ensemble de solutions à la fois technologiques, structurelles mais aussi organisationnelles pour faciliter le pâturage d’un seul grand troupeau durant au-moins 150 jours dans l’année.
Ce qu’ils ont vu : Le troupeau « génétique » composé uniquement de primipares Holstein très productives, les matériels d’expérimentation (auges individuelles, capteur de méthane …) et les objectifs qui vont avec. Le troupeau pâturage et les techniques de gestion (tournant en 10 jours), Le croisement en race Angus pour faire de la viande à l’herbe. La conduite de la recherche fondamentale et l’importance que cela a pour l’évolution de leur métier.


SCEA de la Duvalerie Emmanuel Planq dans l’Orne
Monsieur Planq exploite seul 120 ha principalement en herbe pour une bonne cinquantaine de vaches de race Brune. Non issu du milieu agricole il s’est installé dans les années 80 en reprenant l’exploitation sur laquelle il est actuellement sur proposition d’un gaec avec lequel il a fusionné. Cette expérience n’a duré que 2 ans et l’a obligé repartir de rien. Ce qui explique sa philosophie de vie et les options qui vont avec.
Ce qu’ils ont vu : Une organisation du travail simplifiée : monotraite par période, élevage des veaux sous nurse, pas de traite le dimanche soir. Une vue du métier axée sur la vie familiale et le temps libre.


Les éleveurs qui ont participé à cette formation accordent de l’importance au fait d’aller voir ailleurs à la fois pour apprendre mais aussi pour sortir de leur quotidien. Ce qui fait qu’en plus l’ambiance du groupe y est toujours très agréable.

Merci à Alice Rémi de la Chambre d’Agriculture pour l’organisation.
